La musée archeologique de Lattes présente une exposition inédite du 9 juillet 2011 au 8 janvier 2012 :"Des Rites et des Hommes"
Cette exposition, conçue dans le cadre d’un projet de l’Agence Nationale de la Recherche et en partenariat étroit avec les Musées d’archéologie de Catalogne, plonge les visiteurs dans l’univers des pratiques rituelles des populations celtiques, ibériques et grecques du bassin nord-occidental de la Méditerranée.
A travers une sélection de 170 pièces : sculptures, vases votifs, armes et restes humains, provenant de 25 sites archéologiques entre Hyères en Provence et Valence en Espagne, ils explorent
quatre grands thèmes mettant en lumière divers gestes : sacrifices, offrandes, vénération de personnages illustres, prélèvement de crânes humains, destinés à fédérer ces groupes sociaux de la
période préromaine (800-30 avant J.-C.).
Grâce à la diffusion de six films, dont un documentaire de 10 minutes, et à la présentation d’objets inédits issus de recherches récentes sur les sites de Pech Maho (Aude), du Cailar (Gard),
d’Olbia (Var), d’Ullastret et d’Ampurias (Catalogne), cette exposition renouvelle profondément les notions établies il y a encore une dizaine d’années, sur les pratiques religieuses, politiques
et sociales des populations des côtes occidentales de la Méditerranée.
Les fouilles du Cailar (reportage TV Sud):
Le site de fouilles du Cailar (Gard) par TVSud
Cette exposition est reconnue d’intérêt national par le Ministère de la Culture et de la Communication/Direction générale des patrimoines/Service des musées de France.
Les restes monumentaux des sites d’Entremont, de Roquepertuse et de Glanum amorcent l’exposition : linteaux exhibant des crânes humains, statues de personnage accroupis, stèles inscrites et gravées constituent autant de pièces imposantes prêtées par les plus grands musées du Midi (Marseille, Saint-Rémy-de-Provence, Aix-en-Provence, Société archéologique de Montpellier, etc.). De nombreuses reconstitutions tridimensionnelles de ces bâtiments monumentaux (images de synthèse et décors dans l’exposition) apportent un éclairage nouveau sur l’architecture publique d’époque gauloise.
Plus d'information sur les oppidas celto-ligures d'Entremont et de Roquepertuse sur le site du Ministère de la culture::http://www.entremont.culture.gouv.fr/fr/index2.html
Roquepertuse- stele de guerrier assis (Photo R. Valette -creative commons)
Reconstitution du guerrier celto-ligure assis d'Entremont (source Ministere de la culture )
Le parcours se poursuit avec l’exploration des pratiques rituelles et religieuses des Grecs présents sur le littoral à la même époque dans les villes d’Ampurias, de Marseille et d’Olbia. Des petits brûle-parfums à la statue monumentale du Dieu Asklépios en passant par les coupes inscrites offertes au dieu Aristée, le visiteur percevra comment Grecs, Gaulois et Ibères se sont mutuellement approprié des divinités et des rites bien avant l’arrivée des Romains.
Ampurias - Neapolis - temple d'Asclepios, dieu grec de la médecine (photo le Zibou-creative commons)
Enfin, pour terminer l’exposition, le visiteur pénètre dans l’intimité des maisons et des habitats de cette période (Lattes, Martigues, Pontos en Catalogne) en découvrant comment ces populations
se protégeaient du mauvais œil et quels animaux ils sacrifiaient pour remercier les dieux et les forces naturelles.
Pour commander le catalogue de l'exposition "des Rites et des Hommes":
Voir la bande annonce du film produit à l'occasion de l'exposition :
"Quand les Gaulois perdaient la tête - Enquête archéologique sur les têtes coupées", réalisé par David Geoffroy, Court-Jus Production , produit par Montpellier Agglomération et l’Agence nationale de la recherche (ANR).
Alliant images de synthèses, scènes de bataille et séquences filmées sur la fouille de Le Cailar - Gard) et au laboratoire de l’UMR 5140 du CNRS de Lattes, ce film est construit comme une
véritable enquête scientifique sur les découvertes du site gardois.
Comment et pourquoi ces têtes humaines sont-elles arrivées sur cet habitat lagunaire ? Comment expliquer la présence de têtes uniquement et d’armes celtiques associées ?
En suivant l’étude des ossements et des armes découverts, les marques des coups portés sur les têtes et l’étude des textes anciens sur cette pratique, le visiteur entre au cœur de la démarche des
archéologues et découvre avec eux un aspect très particulier des rituels celtiques du sud de la Gaule : le prélèvement des têtes des ennemis morts au combat et leur exposition sur les
habitats.
Connue par les textes des auteurs Grecs et Romains, cette pratique révélée par des découvertes de crânes sur les sites gaulois dès le XIXe siècle fait aujourd’hui l’objet d’études très pointues
grâce aux fouilles menées par Réjane Roure sur le site de Le Cailar, à l’origine de ce documentaire qui constitue un moment fort de la visite de l’exposition "Des rites et des Hommes".