Le site du Cailar dans le Gard est un important comptoir de commerce protohistorique, étudié depuis les années 2000 par les archéologues du CNRS), occupé depuis au moins la fin du VIe siècle avant notre ère et très impliqué dans les échanges avecle monde méditerannéen et notamment la colonie grecque de Massilia (Marseille).
Durant le IIIe siècle avant notre ère, un vaste espace ouvert a été aménagé contre le rempart du site et consacré au déroulement de diverses pratiques rituelles : exposition d'armes et de têtes coupées, offrandes monétaires. Tous ces éléments jettent un éclairage nouveau sur les pratiques rituelles gauloises liées à la guerre .
La reconstitution du dépôt d’armes et de têtes coupées du site du Cailar dans le Gard, des trophées impressionnants. (Court-Jus Production)
Le documentaire"Quand les Gaulois perdaient la tête - Enquête archéologique sur les têtes coupées", réalisé par David Geoffroy, Court-Jus Production , produit par Montpellier Agglomération et l’Agence nationale de la recherche (ANR) est a présent intégralement accessible en ligne :
Ce documentaire vient notamment d'être primé "meilleur film d'archeologie au VIIIe festival international du film d’archéologie de Nyongie" en mars 2013.
Alliant images de synthèses, scènes de bataille et séquences filmées sur la fouille du site fortifié gaulois Le Cailar (Gard) et au laboratoire CNRS de Lattes, ce film est construit comme une véritable enquête scientifique sur les découvertes du site gardois.
Comment et pourquoi ces têtes humaines sont-elles arrivées sur cet habitat lagunaire ? Comment expliquer la présence de têtes uniquement et d’armes celtiques associées ?
En suivant l’étude des ossements et des armes découverts, les marques des coups portés sur les têtes et l’étude des textes anciens sur cette pratique, le visiteur entre au cœur de la démarche des
archéologues et découvre avec eux un aspect très particulier des rituels celtiques du sud de la Gaule : le prélèvement des têtes des ennemis morts au combat et leur exposition sur les
habitats.
Connue par les textes des auteurs Grecs et Romains, cette pratique révélée par des découvertes de crânes sur les sites gaulois dès le XIXe siècle fait aujourd’hui l’objet d’études très pointues
grâce aux fouilles menées par Réjane Roure sur le site de Le Cailar, à l’origine de ce documentaire qui a réalisé dans le cadre de l'exposition " Des rites et des hommes " qui s'est tenue au
Musée de Lattara en 2011 : voir
article.