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Civilisations antiques, grecques et romaines: actualités et découvertes

Les actualités du monde antique : découvertes archéologiques, parutions d'articles ou de livres expositions, actualités des musées, informations et médias sur les civilisations anciennes, grecques et romaines

Découverte d'une nécropole gallo-romaine à Louvres (Val d'Oise)

Publié le 23 Février 2011 par Gellius in Découvertes archeologiques

Fin 2010, une nécropole gallo-romaine exceptionnelle comprenant plus de 300 tombes avec des dépôts de vases, de bijoux ou de monnaies a été découverte. Les fouilles préventives, confiées par le Service Régional de l'Archeologie à la société EVEHA, se sont terminées fin janvier 2011.

 Le site a été déclaré découverte exceptionnelle par la préfecture », vante Anne-Sophie Vigot, qui dirige les fouilles. C’est là, sur 4000 m2, en bordure de la rue de Paris, à Louvres (Val d'Oise).

 

Cette belle découverte a été effectué quelques semaines seulement après l'ouverture du musée archéologique ARCHEA sur la commune de Louvres en octobre 2010.  Voir le site du musée .

 

Un site habité dès l’âge du fer
Si l’on en croit les traces d’un bâtiment découvertes par les archéologues, le site était habité dès l’âge du fer, soit 800 ans avant Jésus-Christ

Le terrain est ensuite utilisé à l'péoque romaine comme une carrière d’extraction de calcaire avec des paliers remontant vers la voie romaine Paris-Senlis, devenue la rue de Paris. « L’endroit a dû être choisi soit pour utiliser le calcaire dans l’aménagement de la voie romaine, soit pour être proche de cette voie pour l’évacuer », suppose Anne-Sophie Vigot lors d’une visite guidée. « Cette carrière de 500 m2 aurait livré plus de 1200 m3 de calcaire avant d’être abandonnée », poursuit-elle.

70 squelettes de nourissons dès la fin du Ier siècle
Le site délaissé devient peu à un peu un espace funéraire. C’est d’abord un cimetière de nourrissons, comme le démontrent les 70 petits squelettes tout autour de la carrière, à une époque où la mortalité infantile était très importante. « On y trouve aussi quelques adultes inhumés sans soin particulier, comme rejetés, face contre terre, notent les archéologues. A une époque où les adultes étaient incinérés, selon des rites coûteux, certains étaient enterrés à l’écart du village. » Puis le cimetière devient plus classique, avec des adultes plus nombreux inhumés sur le dos dans des aménagements particuliers. « Vers le IIIe siècle, un important amas osseux de restes de chevaux et de céramiques brisées vient recouvrir la surface de la carrière, décrit Anne-Sophie Vigot. On y trouve les restes de corps incinérés déposés dans des urnes ou en pleine terre, ce qui peut témoigner de rites funéraires différents. »

Une nécropole très utilisée au bas empire  
C’est à partir du IVe siècle que l’occupation est la plus dense. Probablement par manque de place dans la carrière, la nécropole s’agrandit et les tombes sont alors creusées dans les abords immédiats de celle-ci : quelque 300 sépultures d’hommes, de femmes et d’enfants, dont les traces des cercueils sont encore visibles. Les archéologues y ont aussi trouvé des objets en céramique qui ont été utilisés durant le rite ou le repas funéraires. « Les pratiques funéraires sont particulièrement intéressantes », souligne Anne-Sophie Vigot, qui a découvert des offrandes, notamment des animaux dissimulés dans des fosses.

A la fin de l’occupation funéraire antique, le site est à nouveau habité au début du Moyen-Age. Les archéologues travaillent en ce moment sur des bâtiments médiévaux, notamment « un bâtiment voûté en pierre doté d’un dallage ». Ils s’attachent maintenant à découvrir sa fonction.

 

Source: Le Parisien (18-02-2011)

 

Voir le reportage video:  


Necropole louvres par vonews

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