Vient de paraitre : Alexandrie, histoire d'un mythe , de Paul André Claudel, aux éditions Ellipse.
L'auteur, maitre de conférence en littérature comparée à l'Université de Nantes et fidèle lecteur de ce blog, m'a gentiment adressé son ouvrage que je ne saurai trop recommander à tous ceux qui s'intéresse à l'histoire exceptionnelle de la ville d'Alexandrie fondée par Alexandre le Grand en personne , qui devint ensuite la capitale d'Egypte de la dynastie des Ptolémées (les Lagides).
L'ouvrage remet en perspective la ville hellénistique et ses grands monuments (Sérapéum, tombeau d'Alexandre, Phare, Bibliothèque...) mais nous invite à comprendre au travers des récits, contes, témoignages, par lesquels s’est formé, par-delà l’histoire « réelle » de la ville, le mythe d’Alexandrie.
Un très bel ouvrage de 400 pages , très riche de contenu et particulièrement bien écrit, dans un style vivant, simple et accessible au plus grand nombre.
La présentation de l'éditeur :
Alexandrie : le simple nom de la ville fondée par Alexandre le Grand suffit à faire surgir un tourbillon d’images évocatrices. Monuments célèbres (le tombeau d’Alexandre, le Phare, la Bibliothèque), figures illustres du monde gréco-romain (Jules César, Marc Antoine, Cléopâtre), conquérants de l’âge moderne (Bonaparte, Mehemet Ali), poètes et écrivains de l’époque cosmopolite (Cavafis, Durrell) ont éclairé tour à tour l’histoire de cette ville. Cet étonnant cortège témoigne du rôle qu’a joué, pendant plus de deux mille ans, la cité des Ptolémées.
Première métropole du monde méditerranéen dans la période hellénistique, rivale de Rome à l’époque impériale, Alexandrie domine les chroniques de l’Antiquité. Plate-forme commerciale du Levant après la conquête arabe, porte d’entrée en Égypte sous l’Empire ottoman, Alexandrie se trouve encore, à l’époque moderne et contemporaine, au cœur des relations entre Orient et Occident : c’est devant ses murs que débarquent, en 1798, les soldats de l’expédition d’Égypte menée par Bonaparte.
Mais l’histoire millénaire d’Alexandrie compte au moins autant pour elle-même que pour les prolongements érudits ou rêveurs qu’elle a pu susciter : depuis l’Antiquité, historiens et poètes ont cultivé sa mémoire et façonné son image. « Cité d’or » selon le grammairien grec Athénée, « première du monde » pour l’historien Diodore de Sicile, la ville de la Bibliothèque et du Phare s’est inscrite à jamais dans notre imaginaire. Lieu de tous les savoirs, creuset des sagesses antiques et des grandes religions, Alexandrie n’a cessé d’alimenter les utopies. C’est là, précisément, l’objet de cet ouvrage : la somme des récits, des témoignages ou des contes par lesquels s’est formé, aux confins de l’histoire et du songe, le mythe d’Alexandrie.
Reconstitution du phare d'Alexandrie, 7eme merveille du monde antique, d'où un grand feu indiquait l'entrée du port, à plus de 100 mètres de haut, sous une monumentale statue de Zeus.
Au sommaire :
Avant-propos : La ville invisible
Chapitre I : Aux sources du mythe : la fondation
Chapitre II : Rois et dieux d’Alexandrie
Chapitre III : La Bibliothèque ou l’inventaire du monde
Chapitre IV : Le Phare ou la septième merveille
Chapitre V : Cléopâtre, la gloire et l’opprobre
Chapitre VI : Alexandrie romaine : imaginaires décadents
Chapitre VII : Le creuset du christianisme
Chapitre VIII : Alexandrie dans l’Islam médiéval
Chapitre IX : Érudits et voyageurs dans la ville ottomane
Chapitre X : Bonaparte, nouvel Alexandre ?
Chapitre XI : La renaissance d’Alexandrie
Chapitre XII : L’âge d’or cosmopolite
Chapitre XIII : Souvenirs de la ville perdue
Chapitre XIV : La mémoire et le mythe
Pour commander l'ouvrage en ligne.
Pour ceux qui souhaitent se plonger dans l'atmosphère d'Alexandrie lors des révoltes chrétiennnes en Egypte de la fin de l'empire romain, je recommande également le film Agora, sorti au cinéma en 2010 et actuellement disponible en DVD . L'histoire est basé sur un persaonnage réel, Hypathie, célèbre mathématicienne, astronome et philosophe de très grande renommée dans le monde antique, qui fut une des premières victimes de l'obscurantisme de quelques fanatiques chrétiens à l'encontre des sciences et du monde "paien".